L’ionisation est le processus par lequel un atome ou une molécule acquiert une charge négative ou positive en gagnant ou en perdant des électrons, souvent en conjonction avec d’autres changements chimiques. L’atome ou la molécule électriquement chargée qui en résulte est appelée un ion.
L’ionisation peut résulter de la perte d’un électron après des collisions avec des particules subatomiques, des collisions avec d’autres atomes, molécules et ions, ou par l’interaction avec des rayonnements électromagnétiques.
L’ioniseur se base sur ce principe : il dégage des ions chargés négativement (anions), qui viennent se lier avec les ions positifs des particules nuisibles comme le pollen, les spores des moisissures, la fumée de la cigarette, les acariens, les squames des animaux domestiques, etc. Dans ce comparatif de purificateur d’air ioniseur, nous revenons sur l’importance de choisir un modèle « sans ozone ».
Qu’est-ce que l’ozone ?
L’ozone est une molécule composée de trois atomes d’oxygène, contre deux pour le dioxygène (également appelé oxygène moléculaire) que l’on trouve dans l’air que l’on respire. Le troisième atome d’oxygène peut se détacher de la molécule d’ozone et se rattacher aux molécules d’autres substances, modifiant ainsi leur composition chimique.
C’est cette capacité à réagir avec d’autres substances qui constitue la base du fonctionnement des générateurs d’ozone, souvent commercialisés (de façon trompeuse) comme étant des purificateurs d’air ou des ioniseurs.
Ces mêmes propriétés chimiques qui permettent à de fortes concentrations d’ozone de réagir avec des matières organiques à l’extérieur du corps lui donnent la capacité de réagir avec des matières organiques similaires qui composent notre organisme. En conséquence, l’ozone inhalé à fortes doses peut perturber le fonctionnement d’organes vitaux comme les poumons.
Des quantités relativement faibles peuvent provoquer des douleurs thoraciques, de la toux, un essoufflement et une irritation de la gorge. On note parfois un assèchement des muqueuses (notamment la muqueuse nasale), des troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie, ou les deux) ainsi que des troubles de l’humeur légers chez les personnes exposés à une inhalation d’ozone sur une longue durée.
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L’ozone peut également exacerber certaines allergies (bien qu’il élimine les allergènes) et aggraver les maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme. Il va également impacter l’immunité et compromettre la capacité de l’organisme à lutter contre les infections respiratoires. La sensibilité à l’ozone varie considérablement d’une personne à l’autre. Les personnes en bonne santé, ainsi que celles qui ont des difficultés respiratoires, peuvent éprouver des problèmes respiratoires lorsqu’elles sont exposées à l’ozone. L’exercice physique pendant l’exposition à l’ozone entraîne l’inhalation d’une plus grande quantité d’ozone et augmente le risque d’effets respiratoires nocifs.
La disparition complète des effets nocifs peut se produire après une exposition de courte durée à de faibles niveaux d’ozone, mais les effets sur la santé peuvent devenir plus nocifs et le rétablissement moins certain à des niveaux plus élevés ou après des expositions plus longues.
Les fabricants et les vendeurs des générateurs d’ozone utilisent souvent des termes trompeurs pour décrire ce composant chimique. Des termes tels que « oxygène énergisé », « air pur », « oxygène purifié », « air filtré » ou encore « air ionisé » suggèrent que l’ozone est un type d’oxygène plus sain.
En réalité, l’ozone est un gaz toxique dont les propriétés chimiques et toxicologiques sont très différentes de celles de l’oxygène. Plusieurs organisations sanitaires européennes et agences fédérales américaines ont établi des normes ou des recommandations sanitaires pour limiter l’exposition humaine à l’ozone.
Ioniseur ou générateur d’ozone ?
Les ioniseurs sont distincts des générateurs d’ozone, bien que les deux appareils fonctionnent de manière similaire. Les ioniseurs utilisent des plaques chargées électro-statiquement pour produire des ions gazeux chargés positivement ou négativement (par exemple N2- ou O2-) auxquels les particules nuisibles se collent, avec un effet similaire à l’électricité statique. Même les meilleurs ioniseurs produisent une petite quantité d’oxygène triatomique, O3, qui n’est pas souhaité dans l’air que nous respirons mais qui reste sans impact négatif sur la santé à des concentrations faibles.
De leur côté, les générateurs d’ozone sont optimisés pour attirer un ion d’oxygène supplémentaire vers une molécule d’O2, en utilisant soit un tube à décharge spécial, soit de la lumière UV. À des concentrations qui ne dépassent pas les normes de santé publique, on a constaté que l’ozone a peu de potentiel pour éliminer les contaminants de l’air intérieur.
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À des concentrations élevées, l’ozone peut être toxique pour les bactéries aéroportées, et peut détruire ou tuer ces organismes parfois infectieux. Cependant, les concentrations requises sont suffisamment toxiques pour les humains et les animaux, ce qui a poussé l’OMS à déclarer que l’ozone, en quantités significatives, n’a pas sa place dans les traitements médicaux qu’elle recommande.
D’ailleurs, les législations des pays européens, entre autres, ont pris des mesures contre les entreprises qui enfreignent cette réglementation en proposant des générateurs d’ozone thérapeutiques ou une ozonothérapie.
L’ozone est un gaz très toxique et extrêmement réactif. Une moyenne journalière supérieure à 0,1 ppm n’est pas recommandée et peut endommager directement les poumons et les cellules du bulbe olfactif sur le moyen ou long terme. C’est pourquoi il est important de choisir un ioniseur d’air émettant de très faibles quantités d’ozone, ce qui est le cas des modèles certifiés « CE » en Europe ou approuvés par la FDA aux Etats-Unis.
